La neurobiologie a découvert récemment que le cerveau est un organe plastique capable de se modifier en fonction de l’apprentissage et de l’entraînement. La pratique de la méditation ralentit les effets du vieillissement dans la zone du cerveau impliquée dans la motricité, l’apprentissage et la mémoire. Il y a une augmentation des neurones dans cette zone et une amélioration des transmissions nerveuses.
La méditation diminue la sensibilité au stress et à l’anxiété. Elle améliore l’équilibre endocrinien, ce qui réduit le vieillissement cellulaire. Elle augmente la réponse immunitaire de l’organisme.
La méditation induit une diminution de l’activité sympathique et une augmentation de l’activité parasympathique. Cela se traduit par le sentiment de calme profond associé à une vigilance aiguë éprouvée pendant la méditation. Elle réduit les accidents cardiaques.
La méditation réduit le besoin de sommeil chez les sujets expérimentés. Ils ont moins d’insomnies et le sommeil leur procure une meilleure récupération.
Le cerveau pendant zazen reste vigilant, l’attention se renouvelle d’instant en instant et les sujets gardent la capacité de réagir. Elle réduit l’effort pour rester attentif. On constate un épaississement du cortex dans les zones impliquées par l’attention.
La méditation réduit les sensations douloureuses sans diminuer la sensibilité à la douleur, mais le désagrément est réduit.
La présence ouverte à ce qui survient d’instant en instant est un moyen de réduire l’effet nocif des ruminations mentales et du stress. Zazen régule le flot spontané des pensées en améliorant le contrôle des associations automatiques des idées. Cela réduit les symptômes dépressifs et la tendance au suicide.
La méditation améliore le contrôle des émotions, consciemment au début puis automatiquement avec l’expérience. Elle développe un meilleur accès à l’information inconsciente qui favorise la créativité.
La concentration est cette faculté du mental de rester focalisé longuement sur une activité, sans être distrait. Dans notre société moderne, l’omniprésence des écrans ( tablettes, smartphones… ) encourage la distraction avec le passage rapide et surtout inconscient d’une activité à l’autre. Dans le zen, la pratique de la concentration invite à rester attentif aux actes effectués, qu’on soit devant l’ordinateur ou entrain de couper légumes. Devenir pleinement présent aux choses du moment, apprendre à goûter l’instant, deviennent alors les trésors du quotidien.
L’esthétique du zen se manifeste dans le dépouillement : une fleur dans un vase et un grand espace autour. Au-delà d’un aspect visuel épuré, il s’agit pour le pratiquant d’accéder à la joie des choses simples. Le goût d’une vie détachée des biens matériels, dans cette « sobriété heureuse » que décrit si bien Pierre Rabhi. Une vie dans laquelle le respect de l’environnement occupe une place centrale. Une vie enfin, dans laquelle le pratiquant, en paix avec ses émotions, n’utilise pas la consommation pour combler un manque.
La méditation réduit la baisse des facultés intellectuelles liée au vieillissement. Elle contrecarre le déclin cognitif lié à l’âge. Elle peut même accroître les capacités cognitives des adultes âgés. La méditation demande un détachement vigilant et un lâcher-prise qui sont nécessaires à la résolution des problèmes. Le recul ainsi obtenu permet de les ramener à leur juste valeur.